Pieter Cornelis Mondriaan, né le 7 mars 1872 à Amersfoort (Pays-Bas) et décédé le 1er février 1944 à New York, est un peintre néerlandais reconnu comme un des pionniers de l’abstraction, à l’instar de Kandinsky et Malevitch.
Il se fait appeler Piet Mondrian à partir de 1912 et sa réputation s’est développée sur l’épuration radicale du tableau selon une représentation transcendantale de l’image (en particulier dans le paysage). Toute trace de référence au naturel visible est progressivement évacuée au profit de principes en accord avec une certaine vision de l’Universel. Il tend vers des moyens réduits afin de faire jouer chacun des paramètres dont il a choisi de disposer avec la plus grande subtilité, ce depuis son interprétation de plus en plus abstraite du cubisme analytique). Il va donc concentrer tous ses moyens sur la construction de compositions équilibrées faites de rectangles et quelques couleurs, l’ensemble sera déclinée en séries jusqu’à la fin de sa vie. La rigueur exemplaire de sa démarche explicitée dans ses écrits théoriques et le caractère évolutif d’une série à l’autre sont perceptibles, comme la subtile logique sensible dans chaque série de variations.
Ce travail est en relation avec le tryptique « Need Interior », réalisé en hommage à Kandinsky. Ces deux maîtres étaient, en effet influencés par les formes géométriques et Mondrian était foncièrement adepte du constructivisme. Je me suis donc essayé à fondre son style abstrait, au mien, sans oublier de gentiment taquiner l’artiste, qui avait définitivement banni couleur verte et ligne courbe de son travail, dans le but d’éviter à son œuvre, toute référence à la couleur et à la forme naturelle.