Projet artistique

Antagonisme

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La psychanalyse définit le conflit comme inhérent à l’être humain : il se manifeste entre les différents systèmes ou instances, entre les pulsions, entre le désir et la défense. Il se révèle encore particulièrement via le conflit œdipien, où non seulement des désirs contraires se confondent, mais où ceux-ci affrontent l’interdit. Le conflit psychique est l’expression d’exigences internes inconciliables, telles que désirs et représentations opposées, et plus spécifiquement, de forces pulsionnelles antagonistes. Il peut être manifeste ou latent. Celui-ci n’a jamais été aussi bien décrit et analysé que par la conception freudienne, qui domine par ailleurs tant en psychologie qu’en psychiatrie.

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Mon projet artistique assimile ainsi :
– la notion d’antagonisme
– le minimalisme – « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ».
Dans la citation « Less is more » le sens du mot less est synonyme de purisme, de dépouillement, d’épuration, de rigueur, de raison et de sérénité. Il est la cohérence, la lucidité, la connaissance. Le concept minimaliste est, à mon sens, l’opposition radicale au matérialisme, qui considère la matière en tant que seule réalité.
– l’interdépendance entre l’être humain et son environnement ; entre le corps et l’esprit.
Atteint d’une maladie neurodégénérative apparue à l’adolescence, j’ai appris, rétabli de traumas dus à un violent accident de la route, ensuite à la dépendance à l’alcool, qu’une faiblesse peut, détermination persistante et bonne volonté aidant, s’avérer être une véritable force. La médecine traditionnelle chinoise accorde une grande importance aux interactions survenant entre le corps humain et le monde extérieur. Le corps et son environnement constituent un tout organique, le psychisme étant indissociable du somatique. Je m’astreins ainsi régulièrement à la pratique du sport afin d’équilibrer la dépense d’énergie cérébrale et physique.
« Chaque homme est un artiste », a énoncé Joseph Beuys, persuadé
que la créativité individuelle mène à la liberté. Chacun a ainsi en soi « une puissance de mise en forme qu’il doit connaître et développer » pour faire de sa vie une œuvre d’art, une création en perpétuelle évolution.
Je considère ainsi, la réalisation en tant qu’une énergie régénérative, une attitude ouverte au changement. Cette autre appréhension de l’objet artistique, implique simultanément et inévitablement, un changement de modèle de pensée, de réflexion et d’action. C’est pourquoi les paramètres esthétiques sont négligés, afin d’établir une relation créative réciproque entre le monde et moi-même.

Simple n’est pas simpliste!

Le travail et la réflexion ne se fondent pas exclusivement sur l’objet mais aussi sur l’espace dans lequel il est exposé. Dans l’ensemble ainsi formé, l’objet révèle l’espace et vice-versa. De nouveaux matériaux, produits en série, sont utilisés ; l’art évoluant dans ce contexte, au rythme de la société de consommation. Dans la citation « Less is more » le sens du mot less est synonyme de purisme, de dépouillement, d’épuration, de rigueur, de raison et de sérénité. Il est la cohérence, la lucidité, la connaissance. Le concept minimaliste est, à mon sens, l’opposition radicale au matérialisme, qui considère la matière en tant que seule réalité. Pour le philosophe Bernardo Kastrup, le matérialisme échoue à expliquer le phénomène de la conscience. Si les matérialistes soutiennent que « tout est matière », on peut ainsi également prétendre, selon lui, que « tout est conscience ».

Noir vs Blanc : Antagonisme idéal scientifiquement expliqué

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Un objet blanc n’absorbe aucune couleur et réémet celles qu’il reçoit. Il n’est ainsi pas une couleur.

noir

Un objet noir est un objet qui absorbe toutes les couleurs ; il ne réémet donc aucune lumière et n’impacte pas l’œil. Le noir n’est donc pas non plus une couleur.


Choisir son camp…

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William Blake (1757 – 1827),apparaît comme le premier grand artiste visionnaire. Il crée son propre univers, en marge de la production artistique de l’époque. Son radicalisme le laisse apparaître comme une sorte de prophète. Fondée sur l’injustice et la peur, la société a toujours tort, il faut la dénoncer et la dépasser. Blake défini deux modèles humains : « le lion et le bœuf ». Le premier courageux, fort, souple, adaptable et audacieux ; l’autre laborieux, pesant, soumis, servile et prudent. Ils réclament un traitement différent, ajusté à ces natures respectives : l’égalitarisme forcé mène à l’injustice. La même loi pour tous mène à une société d’esclaves. Les artistes ou prétendus tels n’échappent pas à cette classification. Soit ils choisissent de s’impliquer, isolés et sans concessions dans une recherche personnelle permanente et ardue, ou ils préfèrent la vision historique, scolaire, ringarde, superficielle, futile, matérielle et dépassée imposée par l’inconscient collectif d’une société judéo-chrétienne décadente.


En 1793, il écrit dans « Le Mariage du ciel et de l’enfer » : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie. Car l’homme s’est refermé sur lui-même, jusqu’à considérer toute chose par les brèches étroites de sa caverne ». Il sera amusant de constater, plus d’un siècle plus tard, que les travaux du physicien F. Kamenetskii et du philosophe C.Dunbar Broad viennent corroborer la plus célèbre citation de Blake, encore à l’origine du nom de l’essai de A. Huxley, « Les Portes de la Perception », comme de celui dont « Jim » Morrison baptisa son groupe : « The Doors ».


La porte de la perception

« Voici qu’arrive la nuit avec sa légion pourpre.
Retirez-vous maintenant dans vos tentes et dans vos rêves.
Demain nous entrons dans la ville de ma naissance.
Je veux être prêt. »

James Douglas « Jim » MORRISON
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Lors des obsèques de James Douglas Morrison, dit Jim Morrison, né le 8 décembre 1943 à Melbourne (Floride), décédé le 3 juillet 1971 à Paris, sa compagne, Pamela COURSON, lira, le 7 juillet, au cimetière du Père Lachaise, les dernières ligne de « La Célébration du Lézard », poème écrit par MORRISON lui-même.
Personnage provocant au comportement volontairement excessif, devenu une véritable idole du rock, intellectuel engagé dans le mouvement de protestation, en particulier contre la guerre du Vietnam, attiré par le chamanisme on lui attribue une réputation de poète maudit que sa mort prématurée, à Paris, dans des circonstances mal élucidées, transforme en légende.
Paris est la ville de l’esprit. Jim, américain, dans les pas de Hemingway et de Henry Miller, mais surtout de Baudelaire et de Rimbaud, tente d’y rencontrer l’esprit de la poésie. Il y décédera le 3 juillet 1971, victime d’alcoolisme chronique.
Le culte que lui vouent ses fans éclipse malheureusement une œuvre poétique d’une grande richesse que Jim lui-même a pu considérer comme sa principale activité, au moins à partir de l’été 1968. Il revendiquait alors d’être reconnu en tant que poète, non plus en tant que rock star.


« The door » Acrylique et matières sur toile 120X100 cm


C’est l’affrontement entre l’honnêteté intellectuelle de MORRISON et l’hypocrisie et la manipulation de l’institution américaine d’alors, qui m’a incité à réaliser cette toile en mettant en avant la recherche de l’essentiel, associée aux vers du poète. Cette hypocrisie sociétale et cette mauvaise foie persiste dans nos sociétés, particulièrement en ce qui concerne la répartition des richesses et l’égalité des chances.

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Ray MANZAREK et James Douglas « Jim » MORRISON se rencontrent sur la plage de Venice (CA) en 1965. Ils vont fonder le groupe « The Doors ». Le nom est choisi par Jim et fait référence aux portes de la perception, en hommage au poète William BLAKE.

Lire Art et philosophie


John Densmore, Robby Krieger, Ray Manzarek, Jim Morrison


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