Bluesy case – Whoman?

Les femmes évoluent, les hommes changent. En quoi sont-ils différents ? Et comment leurs différences les rendent-ils ou non complémentaires ? Voyage en féminité et masculinité.
Les femmes peuvent-elles y changer quelques choses?

Psychologies
Selon la psychologue Catherine Blanc, malgré le féminisme, beaucoup en sont encore à accuser les hommes de ce qu’elles-mêmes ne s’autorisent pas. Il me semble qu’elles doivent apprendre à assumer leurs ambitions, mais aussi admettre que la vie est une somme de possibles qui dépend d’une somme de renoncements. Elles veulent tout ? Parfait ! Mais on ne peut pas réussir une carrière, un couple, une famille sans s’appuyer un peu sur l’autre. Or, plutôt que de demander de l’aide à leurs hommes, elles croient devoir s’en sortir seules et finissent par se plaindre de ne pas être très soutenues. Ou alors elles critiquent et refont tout derrière. C’est très curieux, cette compétition qui oppose les partenaires sans qu’ils en aient vraiment conscience. Les femmes se comportent parfois comme si les hommes leur volaient quelque chose : le bonheur, le pouvoir domestique, les enfants… Et si elles apprenaient à jouir de ce qu’elles ont voulu, plutôt que de s’obséder avec ce qui manque ?

Le nouveau sexe faible
Les hommes, à des degrés divers, ont changé. Tandis que certains, comme le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez, saluent comme un progrès la possibilité que leur donne notre époque de s’accomplir plus librement sur des territoires autrefois réservés aux femmes (le maternage, l’émotion, le soin de soi…), d’autres, comme l’essayiste Éric Zemmour, auteur du très controversé Suicide français (cinq cent mille exemplaires vendus !), s’affolent de la fin du patriarcat, du mariage, de la famille, de la virilité, et attribuent l’avachissement de la France à sa féminisation. Moins misogyne, mais manifestement inquiet tout de même, le pédopsychiatre Stéphane Clerget tire lui aussi la sonnette d’alarme : éduqués par des femmes, à l’école comme à la maison, nos garçons seraient en danger, en témoigne leur surreprésentation dans le décrochage scolaire, les addictions, les comportements violents.
Entre les pères absents, les grands nigauds des publicités pour voiture et les brutes de la pornographie, ils n’auraient plus suffisamment de modèles virils positifs auxquels s’identifier. Qu’ils soient plus sensibles et empathiques ne compenserait pas les dégâts causés par le désinvestissement de la force physique dans leur éducation. Après des siècles de domination masculine, le sexe fort pourrait, prédit-il, devenir le « nouveau sexe faible ». Un discours qui fait bien rire le philosophe Vincent Cespedes : « La société continue de privilégier les hommes : ils ont plus d’argent, plus de prestige social, moins de corvées domestiques, encore plus de facilités pour tromper leur femme avec les nouvelles technologies. Et en plus de ça, ils ont maintenant le droit de se plaindre de l’émancipation féminine qui les plongerait dans une crise du masculin, parce que ça fait féministe. Formidable ! »


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